UN DÉMANTÈLEMENT PEUT EN CACHER UN AUTRE, par François Leclerc

Billet invité.

Installée sur la façade berlinoise de l’immeuble de la Fédération allemande des contribuables, l’horloge de la dette publique du pays indique actuellement qu’elle représente 23.827 euros par personne. Contribuable ou non, on ne sait pas. Manière de sensibiliser les Allemands à ce sujet, s’il en était encore besoin. Pour la première fois en 27 ans, l’algorithme qui permet de représenter ainsi la dette enregistre sa réduction, résultat de la politique instituée en 2014 qui privilégie dans toute l’Europe la réalisation d’un excédent budgétaire.

L’IMBROGLIO OUTRE PYRÉNÉES, par François Leclerc

Billet invité.

L’imbroglio espagnol et catalan est dans l’attente d’une solution qui ne vient pas. Sur le papier, les indépendantistes disposent de la majorité au parlement catalan, avec 70 sièges sur 135, mais ils sont en peine de l’exercer. Trois députés, dont Oriol Junqueras de l’ERC, sont en prison et cinq autres, dont Carles Puigdemont, restent à Bruxelles pour ne pas être arrêtés en revenant en Espagne.

S’INSTALLER DANS LES CRISES EST-IL DURABLE ? , par François Leclerc

Billet invité.

Les évènements catalans viennent de conclure la période post-franquiste engagée en 1978 avec l’adoption de la nouvelle Constitution espagnole. La démocratie a été rétablie, mais elle vient de trébucher. Défaite mais pas détruite, la vieille droite réactionnaire retrouve sa raison d’être en faisant obstacle à l’instauration de nouvelles relations entre les peuples d’Espagne, et le roi lui donne raison en défense de la royauté.

ILS PRENNENT LEURS PETITES PRÉCAUTIONS… par François Leclerc

Billet invité.

En Europe, contrairement aux États-Unis, les plus hautes autorités marchent sur des œufs. Christine Lagarde vient de proposer un compromis aux créanciers de la Grèce dont le FMI fait partie, accordant un délai non précisé aux opposants à toute réaménagement de sa dette, qu’elle continue d’exiger, tout en ne s’opposant pas au versement des 7 milliards d’euros de la tranche en suspens afin de permettre au gouvernement grec de ne pas faire défaut sur ses remboursements de l’été, mais sans y participer.

L'ESPAGNE ET L'ITALIE TOUJOURS AUSSI VULNÉRABLES, par François Leclerc

Billet invité.

L’Espagne et l’Italie continuent de ressentir les effets de la profonde crise politique qui secoue l’Europe. Le sort incertain de Mariano Rajoy tient à sa capacité à obtenir, au-delà du soutien de Ciudadanos, celui de petits partis moyennant compensations. Celui de Matteo Renzi est suspendu à sa victoire lors des prochaines élections législatives, qu’il veut avancer pour les faire coïncider avec celles des Allemands à l’automne.

BERLIN A LE DERNIER MOT, par François Leclerc

Billet invité.

Emmanuel Macron espère entrebâiller une porte, Martin Schulz vient à son tour d’en assurer la fermeture. Pas question d’euro-obligations, a-t-il asséné, que ce soit pour financer un fonds d’investissement européen ou les émissions à venir de la dette ! Dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, le dirigeant social-démocrate compare à « un fantôme » le débat à propos de la mutualisation, et prévient que celui sur les euro-obligations est « terminé ». Il se contente de renvoyer au Mécanisme européen de stabilité (MES) au sein duquel chaque pays est responsable au prorata de son apport au capital, … Lire la suite

Italie, Espagne, Grèce : TROIS EXPRESSIONS D’UNE MÊME CRISE, par François Leclerc

Billet invité.

Le camouflet à Matteo Renzi que représente l’éclatante victoire du Non à son référendum constitutionnel est venu « des familles de la classe moyenne appauvries par la crise économique, des jeunes sans travail, des ouvriers qui se sentent menacés par les migrants et des employés dont les salaires ne suffisent plus. C’est le peuple de la révolte, expression du même malaise qui a produit le Brexit au Royaume-Uni et a porté Donald Trump à la Maison Blanche ». Telle est l’analyse que propose le quotidien La Stampa.